Des e-liquides Bio et végétales ?

L’ère des e-liquides est bien partie pour aborder de nouvelles tendances. Après la saga des liquides floqués CBD, c’est au tour des solutions naturelles de faire leur apparition pour attirer les faveurs des consommateurs. Ces nouveaux produits appelés « e-liquide bio » font l’effet d’une bombe sur la nouvelle société de consommation qui reçoit les produits comme une source de vertus totalement différente des autres e-liquides. La qualité « naturelle » offre ainsi aux fabricants d’installer une certaine cacophonie au niveau des vertus de ces ingrédients, mais il reste à définir la nature véritable de ces composants, si celles-ci sont véritablement des sources de bien-être comme pour les aliments et les produits végétaux qu’ils représentent, et si elles sont véritablement qualifiables d’e-liquide biologique ou e-liquide végétal.
e-liquide bio, un nom qui frappe !
La vape a connue bien de retournement de situations, concernant les goûts et faveurs des vapoteurs. Depuis la sortie de la première e-cig en 2003, les fabricants ont eu le temps de sonder et installer un rythme de création effréné autour des parfums et goûts e-liquide. Cette fois-ci, la robe de la petite fiole est ornée d’attentions spécifiques qu’on a déjà vu sur le marché des aliments, mais qui marche tout aussi bien sur les e-liquides. Effectivement, une recette « bio » ne passe jamais inaperçu quand il s’agit d’un produit de consommation de masse, car celle-ci rappelle la propreté, le caractère non chimique, extrait de plante et bien évidement de meilleur qualité que ceux fabriqués avec des substances chimiques ou organiques.
Les vapoteurs sont donc euphoriques à l’idée de tirer profit des vertus de la nature, d’ailleurs les fabricants ne laissent pas passer cette occasion pour coller des étiquettes de prix assez élevés sur leur contenant. Sur les petites bouteilles, on peut remarquer de gros caractères (habituellement en vert) qui attirent les yeux, avec des inscriptions techniques qui rappellent les éléments et ingrédients qui composent le liquide.
Titre trompeur, décelez la démagogie marketing
Comme la loi stipule qu’il n’est pas interdit d’agrandir la sphère de louange des produits commerciaux lorsqu’il s’agit de faire de la publicité, on s’imagine bien que les fabricants de e-liquides ne jettent pas cette carte pour augmenter leur taux de ventes. Pourtant, « bio » est un facteur déterminant qui peut entraîner l’achat, ce qui doit faire réfléchir les clients à deux fois avant de faire confiance à la nature véritable de l’e-liquide.
Dans le commerce actuel, certains vantent les vertus d’un e-liquide végétal d’origine naturelle (à 100%), alors que ce n’est pas du tout le cas. Il existe des ingrédients qui peuvent être tirés de la nature mais les valeurs habituelles reconnus par les vapoteurs sont issus de la chimie. Effectivement, un traitement chimique est requis pour concevoir un e-liquide traditionnel car le propylène glycol, responsable de la puissance de la vapeur qu’on appelle « hit » naît d’un traitement chimique. Cela n’empêche pas de tirer les avantages des parties importantes comme les arômes ou la glycérine végétale, tout aussi responsables de la qualité générale de la vape, mais avant de brandir la fiole aux yeux des écolos, vérifiez bien si votre produit ne contient pas de PG.
Ce qui rend un e-liquide bio
La franchise des fabricants aurait bien évité à ce genre d’article de faire son intervention, mais malheureusement, l’incompréhension et la dichotomie des noms de produit sont parfois une énorme source de bénéfices que les vendeurs ne veulent pas lâcher. Comme pour les CBD, qui insinuaient généralement le vapotage du cannabis, les produits bio font les pleines recettes, d’ailleurs c’est une qualité qui a toujours eu sa part de clientèle. A l’image du CBD, qui contient précisément du Cannabidiol mais que les vapoteurs prennent pour du cannabis (à cause des images et de la publicité mensongère appliquée sur le produit), le liquide bio est tout aussi trompeur sur une partie de sa composition, à méditer.
Pour déterminer le caractère biologique ou non d’un e-liquide, il faut fouiller dans ses propriétés les plus infimes. Effectivement, c’est une qualité qui introduit la contenance mais aussi l’exclusivité des ingrédients. Donc, un e-liquide avec des arômes provenant des plantations à engrais chimiques (qui peuvent receler des résidus de pesticides) n’est pas qualifiable de Bio, ainsi que des bases fabriquées avec du propylène glycol. Il faudrait que tous les éléments soient issus de la nature pour que cet adjectif puisse être employé à un e-liquide soit : une base végétale composée de VG (glycérine végétale) et non de PG, des arômes uniquement naturels (ne comportant pas de synthèses, sans additifs chimiques) et sans alcool et nicotine. Un e-liquide organique n’est donc pas inclus dans cette qualification malgré la nature non chimique de ses ingrédients.
Enfin, si le constructeur parvient à éloigner toutes ces alternatives, qui font du e-liquide traditionnel ce qu’il est aujourd’hui, il est concevable de rencontrer un e-liquide totalement bio. De grands constructeurs recherchent déjà la meilleure solution pour appliquer ce système à leur produit, à l’instar des e-liquides made in France, à la recherche d’une meilleure qualité (qualité premium), d’un goût plus pur.
L’e-liquide végétal renferme-t-il des bienfaits médicaux ?
Ce qui est sûr, c’est que la qualité naturelle des ingrédients a toujours apporté un plus lorsqu’il s’agit d’un produit de consommation. Et la vape n’est autre qu’une composition d’arômes destiné à être inhalé par le corps, donc les vertus biologiques peuvent faire la différence côté qualité et santé. Il faut reconnaitre qu’un e-liquide contenant une base PG/VG, de la nicotine et des arômes synthétiques sont bien plus nocives (du fait de la synthétisation) mais à un niveau très minime.
Le véritable avantage ne se mesure donc pas aux propriétés sanitaires mais aux goûts de la vape. Entre un arôme fruité naturel et synthétique, il y a une différence notable au niveau du rendu et c’est pour cette raison qu’il faille toujours opter pour la qualité bio lorsque c’est possible. Par ailleurs, des arômes spécifiques ne sont pas reproductibles avec des ingrédients végétaux, comme les boissons énergétiques par exemple. Il est impossible de faire une référence à la saveur d’un Coca-cola à partir d’ingrédients biologiques et pourtant, la chimie permet avec précision de réussir ce tour de magie. En résumé, c’est une nouvelle tendance qui peut réjouir les amoureux du vert, mais sans passer outre les valeurs traditionnelles reconnues dans le vapotage moderne, qui nécessite grandement de la chimie pour satisfaire le plus grand nombre de consommateurs.