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Les Français et le vapotage : l’enquête sur l’utilisation de la cigarette électronique

Depuis son lancement en Chine, la cigarette électronique ou l’ecig fait sensation et conviant la majorité des consommateurs de tabacs souhaitant arrêter de fumer et se sevrer définitivement de la nicotine et de ses substances nocives et cancérigènes comme le goudron, le monoxyde de carbone, etc. Grand candidat de l’Europe, la France ne se voile pas la face et adopte très vite ce nouveau gadget de sevrage qui réussit à tenir ses promesses. Après 2009, c’est une vague de nouveaux vapoteurs qui inonde l’hexagone avec des tendances ouvertes à toutes les propositions que ce soit en matière d’accessoires ou de consommables (e-liquides et compagnies). On retrouve aujourd’hui une grande diversité de vapoteurs dans le pays de la culture mêlant toutes les caractéristiques d’âge, de genre de profession ou de région. Chacun sa part de consommation, son trip comme on dit.

Avec l’augmentation fulgurante du paquet de cigarettes chez les buralistes, le consommateur trouve une solution pour arrêter de fumer efficacement.

Population vapoteuse

La vapote à la Française ne diffère pas des autres, elle est certaine et en voie de développement englobant petit à petit une plus grande diversité de consommateurs. La répartition de l’âge est concentrée sur les jeunes (à caractère plus tendancieux) et le genre est assez partagé. Une étude faite par une boîte privée a révélé que 43% des vapoteurs français sont des jeunes âgés de 18 ans à 25 ans tandis que 40% regroupent les 35 à 54 ans avec une moyenne de 37 ans. Le genre est également bien repartie pour un taux de 54% pour les hommes et 46% pour les femmes.

Hormis l’âge, on remarque une effervescence plus nette des étudiants du fait de la disponibilité et de la diversité des produits qui attirent plus les jeunes aux dépens de la clope basique à l’unique goût de tabac. Avec un clearomiseur efficace, un vapoteur peut consommer et choisir son eliquide librement, goût menthol, menthe fraîche, menthe glaciale, tabac brun ou tabac blond, plaisirs gourmands, etc. Le choix de votre liquid est infini.

La masse professionnelle est d’autre part convaincue par la praticité de l’accessoire (autorisée dans quelques lieux publics comme les bureaux fermés) et se laisse séduire par la publicité salvatrice de la cigarette électronique par rapport au tabagisme.

Tabac et vape

Un quart des Français sont des fumeurs, réparti en plusieurs catégories. Dans ce nombre alarmant, la cigarette électronique s’affiche comme un espoir contre le tabagisme et le gouvernement a bien différencié (pendant les premières années) le tabac des cigarettes au tabac des e-cigarettes afin afin que celle-ci soit une aide au sevrage tabagique et réduit considérablement le tabagisme passif via le vapotage passif qui ne recrache que de la vapeur d’eau dans sa combustion. En effet, l’e liquid est composé d’ingrédient naturels comme la glycérine végétale, propylène glycol, nicotine naturelle, eau déminéralisée, alcool distillé, arômes, ect. La réduction des risques s’appliquera alors autant pour les consommateurs mais pas seulement !

Cependant, le résultat n’est pas aussi enclin à cette espérance si on analyse les chiffres ; effectivement, parmi les 30% de fumeurs qui veulent arrêter la cigarette, il n’y a que 12%c qui vont acheter une cigarette électronique. Cela veut dire dans un sens que cette masse tarde à faire confiance à l’e clope, hésitation née d’une incompréhension sur son action, sur son efficacité et surtout sur sa sécurité. Ainsi, la note attribuée à la vape par les Français frôle les 6.3/10 (de risque) contre 9.1/10 pour le tabac, loin de minimiser les risques, beaucoup pensent néanmoins que vapoter ne présente pas plus de risque que de fumer. Ainsi, la gêne procurée par le tabac et la cigarette électronique est certaine mais à degré différent, soit 77% pour le premier et 51% pour le second. De quoi se faire une idée sur l’appréciation globale de l’accessoire.

Environnement et marché

C’est sûr qu’avec les 16 millions de fumeurs (chiffre de 2016) qu’on retrouve en France, l’e-cig peut espérer une part de marché considérable avec l’évolution du temps. Effectivement, on ne peut s’empêcher de remarquer à quelle vitesse les constructeurs de cigarettes électroniques et de e-liquides Français s’épanouissent selon les chiffres d’affaires tout simplement exorbitants (10 millions d’euros par an en moyenne, mis à part les entreprises étrangères implantées un peu partout dans les départements et régions.

Tout cela pour dire que l’accessoire de vape ne tarde pas à squatter les bulles vides des marchés de consommables avec l’émergence des nouvelles tendances et les technologies qui convainquent les Français (il existe trois générations d’e-cig depuis son apparition). Les Entreprises de fabrication d’accessoires et de consommables sont en pleine expansion, actuellement les synthétiseurs de e-liquides français dépassent largement la moyenne européenne et séduit une grande partie des nationaux. On ne peut donc reprocher cette réussite financière puisque parmi les plus grands, au moins trois d’entre eux fleurtent avec le podium international que ce soit au niveau du vieux continent ou à l’extérieur des frontières européennes (Etats-Unis, Asie ou dans quelques pays du sud).

La règlementation des e-cigarettes en France

Depuis l’année dernière, des restrictions plus sévères ont surgi de la sphère parlementaire et gouvernementale puisque désormais la cigarette électronique fait partie intégrante des produits relatifs aux tabacs. D’où les interdictions de vapoter dans des espaces publics fermés, dans les stationnements et les transports en commun, qui furent pendant un temps une des meilleures places des vapoteurs. La classification reste assez floue pour quelques conditions puisque la loi a l’air de stagner sur une position indécise par rapport à son assimilation directe avec le tabac.

La loi interdit évidemment toute vente de cigarettes électroniques ou produits dérivés aux mineurs, comme quoi le risque est réel et la conscientisation encore plus. La France ne croise pas les bras quand il s’agit de protéger les quelques milliers de vapoteurs de son territoire, ainsi il se soumet aux grandes lignes de préventions et de sécurisations de la population consommatrice dans le cadre de l’Union Européenne et introduit la loi sur les produits du tabac dans son système juridique conformément aux indications proposées par l’union (obligation de publicité sur les effets secondaires, fioles limitées à 10ml avec ou sans tabac…).

On retrouve également les quelques normalisations effectuées sur les producteurs et synthétiseurs de e-liquide qui doivent se soumettre à des conditions de fabrication à stature internationale (norme ISO, pharmacopée européenne…). Sans oublier que des organisations internes sont présentes en France pour la normalisation et même pour la défense des intérêts de la cigarette électronique comme l’AFNOR (Agence Française de Normalisation) ou la FIvape (Fédération Interprofessionnelle de la Vape) qui sert de syndicat défendant les droits des vapoteurs et agissant pour la promotion et la normalisation de la vape. Par rapport aux autres contrées, cette évolution de la règlementation tend vers une maîtrise de la situation sans encombrer la démarche de propagande vers l’éradication du tabac.

 

 

 

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