Le joint électronique au CBD ou e-joint. Est-ce légal ?
Trop beau pour certains, trop dangereux pour d’autres, voici la réalité qui plane autour de la nouvelle tendance en matière de e-liquide à saveur de cannabis dans son vaporisateur ! Eh oui, la vape aura été vite rattrapée par cette face sombre des substances « planantes », qui pour l’instant se voile par une sécurité floue au niveau légal et qui continue son bout de chemin en empruntant petit à petit les allées des consommateurs en quête de nouvelles aventures.
Est-ce légal ou pas ? Voilà la question qui se pose quand on parle de cette nouvelle synthétisation ? Il y a-t-il une réduction des risques avec ces substituts sans tabac ? Le CBD aide-t-il au sevrage tabagique ? La législation semble muette, voire désintéressée jusqu’à maintenant, et cela pour des raisons de preuves que l’on n’a pu établir. Cependant, si on reconnaît que le CBD fait référence au cannabis, ce silence vaudrait-il accord ou refus ?
Association des e-liquides au CBD
Le joint électronique, c’est tout simplement la transposition de la tige interdite à la version technologique et du coup, il n’est plus prohibé par la loi. Bien qu’il soit criant, les responsables juridiques n’ont pas encore statué sur le sort de ce e-liquide cannabis et cela pour des raisons scientifiques et administratives qu’on ne peut pas reprocher. Ainsi, chacun devra se faire une opinion unique devant la commercialisation du produit.
Avant de jeter la pierre sur cette nouvelle tendance, il faudrait quand même savoir de quoi il en retourne, si c’est effectivement une reproduction complète des attributs et des molécules du cannabis dans du e-liquide, ou juste une forme imitatrice de sa chimie ? Si les effets sont addictifs ou dangereux, bref si le contenu est potentiellement nocif à la santé.
Le CBD est-il du cannabis ?
La feuille de cannabis est fortement déconseillée dans la zone européenne, ses effets ont été reconnus indésirables et déstabilisants que ce soit au niveau sanitaire ou social. Lorsqu’on fait le rapprochement, le CBD ou cannabidiol est un des éléments de celui–ci parmi tant d’autres, il joue un rôle secondaire et s’applique énormément dans les recherches médicamenteuses grâce à ses vertus pharmaceutiques et thérapeutiques.
Effectivement, c’est le THC ou Tétrahydrocannabinol qui est « la substance » à éviter dans le cannabis pour ses effets psychoactifs et euphorisants. Le CBD par contre, sert de concentrateur et il est très employé dans l’industrie pharmaceutique pour traiter l’anxiété, les troubles psychiques et même pour pister le cancer. De quoi faire des heureux quant à son vapotage.
Les terpènes donnent la saveur aux variétés de cannabis. Ces huiles aromatiques vont rendre la variété fruitée et mentholée. Les terpènes sont produits dans les mêmes glandes que celles du THC et CBD et jouent un effet primordial sur les effets du cannabis, de son odeur à son inhalation.
Si le cannabis est pourtant appelé comme tel, c’est parce qu’il y a à la fois du CBD et du THC dedans et que les deux substances forment un résultat particulier. D’où la question de sécurisation des consommateurs sur les effets à long terme, tout en sachant que le CBD contenu dans les e-liquides n’a rien de thérapeutique et bénéficie d’une tout autre procédure de synthétisation (pas comme celle des laboratoires pharmacologiques en tout cas). Et c’est là tout débat d’un cadrage légal sur son utilisation comme arôme de vapotage, qui semble prêter le nom de famille du cannabis même.
Le ressenti des vapoteurs
C’est très clair, c’est tout à fait le genre qu’il faut lorsqu’on veut se mettre dans « la vibe ». Tout est là, la sensation, l’odeur, tout ce qu’il faut pour se détendre, et tout ça sans se défoncer. Les expérimentateurs sont vite devenus des consommateurs journaliers face à la puissance certaine du CBD qui n’est pas encore (et qui ne pourrait pas l’être) prohibé. Pas trop cher pour sa valeur « planante », juste assez pour une expérience unique. Les principes actifs du CBD sont réels et aident les e-vapoteurs à arrêter de fumer dans la légalité avec aucun effet secondaire contraignant. Selon eux, les substances toxiques sont moindres et cela n’influe aucunement sur la concentration. La combustion des arômes et liquides dans sa ecigarette ne sont pas prouvée comme des substances nocives.
Le flou autour de l’appellation des e-liquides au CBD.
E-joint, voici comment on appelle ce condensé technologique à base de CBD. Rien qu’au nom, on sait déjà à quoi s’en tenir, tout simplement à fumer un joint de cannabis, sur sa e-cigarette, à la robocop ! Pourquoi donc les constructeurs ont baigné cette appellation dans le monde de la cigarette électronique, s’il s’agissait tout simplement de faire référence aux effets de détentes, on n’aura pas fait tout un plat, mais là c’est vers une introduction tacite à la drogue qui est en train de s’officialiser, et peut-être même une voie vers la légalisation du cannabis ? Lorsqu’on entend le mot joint, ou encore pétards, c’est à cela qu’on se réfère et pas à quelque chose d’autre, surtout lorsqu’on sait de quoi le liquide est composé (avec du cannabidiol). Tous les curieux se ruent alors discrètement vers cette petite merveille que les législateurs tardent à sanctionner, avec une croissance de vente tout simplement incroyable par rapport aux produits standards. Pour arrêter de fumer, les consommateurs vont ranger leurs feuilles à rouler pour découvrir le CBD sous sa forme liquide. Sans Tabac, le e-liquide CBD ne contient donc aucune forme de goudron, monoxyde de carbone ou autre contenus néfastes. Il n’est pas non plus sans danger, car nous n’avons pas assez de recul sur le produit mais d’être commercialiser librement prouve la neutralité et discrétion du produit.
Véritable coup marketing, c’est surtout cette société de consommation qui est exposée à deux fois dans cette spirale difficile à cerner. De un, par une publicité très attrayante qui autorise l’expérience d’une vape au cannabis, et de deux par l’effet réel d’une certaine sensation de détente que l’on ne peut assurer à long terme, mais qui a déjà ses adeptes.
La guerre des nerfs entre les institutions sur la légalisation du CBD
À défaut, ce silence qui vaut acceptation ou autorisation fait office de réflexion de la part des législateurs européens. Seuls maîtres de la décision, les autres institutions ou le Ministre de la Santé n’ont pas le pouvoir d’interdire la consommation du e liquid CBD mais crient cependant au scandale sur les éventuels risques sur lesquelles les consommateurs s’exposent.
Pour n’en citer qu’un exemple, l’ANSM ou Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé expose clairement son point de vue sur la nature de la CBD, qu’il juge comme substance non maîtrisée et qui peut présenter des effets secondaires (psychoactifs) à long terme. Si en laboratoire pharmaceutique, le Cannabidiol présente de bonnes vertus, il en est tout autre lorsqu’il s’agit d’en faire un ingrédient de consommation quotidien.
Face à cette alerte, ni le gouvernement ni le parlement ne semble bouger le petit doigt pour trancher une bonne fois pour toutes sur la question. L’intérêt de cette interrogation est assez profond et cela explique cette grande tergiversation que l’on peut comprendre, mais au niveau de la consommation la réalité est toute autre et une trop grande latence pourrait entraîner de nouvelles addictions si jamais le résultat des expertises s’avère négatif.