La e-cigarette une idée qui remonte à 1965 !
Quelle est la préhistoire de l’e-cigarette ?
Depuis longtemps cigarettiers et industriels travaillent à la conception de cigarettes produisant moins de fumée et surtout une fumée moins toxique et apportant le même plaisir aux consommateurs addicts à la nicotine. Pour apporter une parfaite satisfaction, la nicotine doit arriver très rapidement – dans la minute – au cerveau, dès que l’envie survient. Face à la menace que représentait pour leurs profits la progression des preuves de la nocivité de la fumée, les grands fabricants de cigarettes ont investi pendant des années pour aboutir à différents produits tels la Premier®, une cigarette produisant très peu de fumée sortie en 1988.
Le goût de charbon dont les consommateurs se plaignent explique son échec. Toutefois, dès cette époque, certains milieux de santé publique revendiquaient de classer ce produit comme médicament.
En 1994, l’Eclipse® associait tabac, nicotine vaporisée à l’aide de charbon de bois et de glycérol. Plusieurs associations antitabac ont alors demandé à la Food and Drug Administration de réglementer ce produit au motif que ce n’était pas une cigarette.
En 1998, l’Accord®, destinée à limiter les émissions de fumée, propose un atomiseur sur accumulateur qui fournit de la vapeur à partir d’un tabac spécial. On retrouve plus tard une évolution de ce procédé dans le Heatbar® australien qui « vaporise » du tabac selon les
processus des vaporisateurs de cannabis.
Ces procédés, dont les derniers ne créent pas de véritable fumée et ne présentent peu ou pas de combustion, avaient entre autres objectifs de vendre du tabac malgré les contraintes réglementaires des lieux non-fumeurs. Un produit plus récent, le vaporiseur Ploom®
89 fonctionne avec du tabac et du glycérol, sans combustion.
Quelle est la date de naissance de l’e-cigarette ?
L’histoire de l’e-cigarette débute au début du XXIe siècle.
On attribue son invention à Hon Lik, un pharmacien chinois90 91 qui eut l’idée en 2000 d’utiliser les ultrasons fournis par un dispositif piézoélectrique pour vaporiser sous pression un jet de liquide contenant de la nicotine diluée dans une solution de propylène glycol. Ce dispositif produisait un aérosol ressemblant à de la fumée qui pouvait être inhalé et fournissait un vecteur pour délivrer sans combustion la nicotine dans la bouche et les poumons. Il a également proposé d’utiliser le propylène glycol pour diluer la nicotine sous forme de base libre. La nicotine liquide était placée dans une cartouche jetable en matière plastique qui servait de réservoir de liquide avec un embout buccal à son extrémité. Par la suite, des entreprises chinoises, dont la firme e-CIG, qui donna son nom au produit (le terme « -e-cigarette » a été déposé en 2005) ont réussi à miniaturiser le dispositif pour l’intégrer à un appareil de la taille d’une cigarette.
En 2001, le premier prototype de cigarette électronique vaporisait à l’aide d’une résistance sur accumulateur lithium une solution de glycérol imbibant un tampon d’ouate. L’aspiration commandait le mécanisme par l’intermédiaire d’une valve.
Le dispositif a d’abord été introduit sur le marché intérieur chinois en mai 2004 comme une aide à l’arrêt du tabac fumé.
Hon Lik s’associe à la société Golden Dragon Holdings – devenue Ruyan (如烟集团有限公司, littéralement équipement pour fumer) – et commence à exporter ses produits en 2005-2006, avant de déposer le premier brevet international en 200792. La société Ruyan, première compagnie d’e-cigarettes, est devenue en 2010 Dragonite International Limited93 ; elle est enregistrée dans un paradis fiscal. L’histoire de l’e-cigarette commence alors que de nombreuses interrogations existaient à l’époque et persistent sur la sécurité et surtout sur la finalité du produit.
(Source Article : Rapport OFT)