ActualitésRevue de Presse

La vape est-elle aussi dangereuse que la cigarette ?

La vape est en plein essor et depuis quelques années, une communauté économique, sociale s’est bien établie autour d’elle. Le vapotage est devenu une tendance, un divertissement et à moindre mesure, une solution pour la politique publique de la santé. Il regroupe un système structuré dans lequel la société de consommation évolue et devient expérimentée au fur et à mesure de la production. Son élan n’aura pas nécessité grand-chose car, le marché des produits relatifs à la cigarette électronique a est presque saturé dès le premier quinquennat de lancement. Cette situation retrace la même ligne d’évolution que la cigarette dans ses débuts : consommation rapide, production prospère et marché ouverts… cependant, les mêmes questions se posent lorsqu’il s’agit de la cigarette et de la vape : est-ce dangereux pour la santé ? Si la réponse a été plus que claire au niveau du tabac fumé, celle de la vapeur est plus mitigée car la science propose des éléments de réponses plutôt départagé.

Cette hésitation ne relève pas de la proportionnalité des substances toxiques présentes dans la composition des e-liquides ou par la vaporisation, mais plutôt au niveau leur catégorisation. Effectivement, la législation a mis dans le même panier les deux accessoires fournisseurs de tabacs afin de contrôler leur production et leur consommation. Ce qui veut dire que dorénavant vapoter est substantiellement relatif à l’acte qui consiste à ingérer voire inhaler du tabac.

Entre la cigarette et la cigarette électronique, il y a beaucoup de correspondances

A défaut de remplacer complètement la cigarette, l’E-cig propose les mêmes principes, en s’adressant directement aux fumeurs. Les accessoires et la mise en forme des E-cig agissent comme tel : une tige prête à délivrer une certaine dose de nicotine avec une variation de l’intensité, de la chaleur (par l’atomiseur), de la densité selon le tirage et surtout avec une vapeur très similaire à la fumée de la cigarette. Un vapoteur n’aura pas de nouvelles habitudes, n’aura besoin de s’adapter aux gestes, ne sera pas déçu de la récompense car la nicotine est toute aussi présente dans la vape, tout est orchestré pour rendre l’appareil familière à la cigarette.

En dehors du contexte matériel et gestuel, l’objectif du vapotage va plus loin. Le contenu et le rendu sont préparés en vue de créer un univers transitoire entre l’acte de fumer et le vapotage. Il faut savoir que la principale mission de l’E-cigarette est de contribuer au sevrage tabagique des fumeurs. Pour ce faire, un système de récompense évolutif a été mis en place par les professionnels qui consiste à introduire les éléments de base du besoin (notamment en nicotine) tout en proposant petit à petit des substituts moins dangereux et moins toxiques par le biais de ce qu’on appelle l’E-liquide.

L’E-liquide est le jus destiné à être chauffé et vaporisé dans la cigarette électronique. Il se compose d’une base PG VG ou Propylène Glycol et Glycérine Végétale, d’Arômes (naturels ou synthétiques) et de quelques additifs comme l’alcool, l’eau ou autres diluants. Ces ingrédients sont l’essence même de la vape car ils regroupent les caractéristiques principales de la demande d’un fumeur et d’un vapoteur. Le propylène et la glycérine sont les responsables de la synthétisation et rendent une vape plus ou moins forte, plus gouteuse ou plus dense. Comme la cigarette, il peut être nicotiné (en Mg Ml) et offre le picotement habituel ressenti lorsqu’on avale la fumée (qu’on appelle Hit), les variations sont les mêmes et peuvent être plus intenses ou exotiques (comme le cas des cigarettes mentholées ou même les cigares). Tout dépend du liquide saveur choisi par l’utilisateur, le clearomiseur c’est tout simplement la cigarette high Tech qui délivre tout ce qu’un fumeur peut attendre avec moins de substances toxiques.

La vape est moins dangereuse que la cigarette mais n’en demeure pas saine

Dans la même optique que la cigarette, la proposition tabagique de l’E-cig ne reste pas neutre en matière de toxicité, ses composantes (Pg, Vg, nicotine, arômes et additifs) sont des produits synthétisés et passent par un traitement chimique. Des études ont permis de définir à quel niveau se situe la consistance toxique de la cigarette électronique par rapport aux cigarettes naturelles. Cependant, si on se base sur un simple comparatif, le débat n’est pas intéressant car il y a environ plus 95 pour cent de matériaux nocifs dans la fumée de la tige naturelle contre 5 pour cent dans l’aérosol de la vape. Concrètement, à côté de la cigarette, la vape ne présente qu’une infime possibilité de nuisance à la santé. La question qui doit être posée ne doit pas ainsi porter sur les effets mutuels des deux produits mais de connaître les dangers inhérents à chacun.

Pour la cigarette électronique, tout se base sur les ingrédients et la vapeur. Les tendances sceptiques mettent l’accent sur la possibilité d’engendrer des effets néfastes à long terme (qui n’a pas été prouvé). Ces théories s’appuient tout d’abord sur la composition des e-liquides qui sont traités chimiquement. Bien que la plupart des arômes et des bases soient extraits de matières premières naturelles, ce sont des substances qui ne sont pas toujours exempts d’amalgames synthétiques.

Ensuite, un e-liquide qui comporte de la nicotine comme la cigarette n’agit pas de la même manière. Effectivement, la vaporisation est un élément suspecté par de nombreuses études d’être encore plus dangereuse que par la voie de la fumée. D’ailleurs, c’est pour cette raison que la loi interdit formellement aux mineurs de toucher à la cigarette électronique. C’est un accessoire qui a été produit dans un objectif de sevrage, afin de permettre aux habitués de la cigarette d’arrêter de fumer avant d’être un divertissement.

Enfin si la vente de cigarettes électronique a explosé dans la société de consommation contemporaine, ce n’est pas uniquement pour sa qualité de substitut. La vapote est une tendance qui ne finit pas de conquérir les amoureux de saveurs qu’ils soient fumeurs ou pas. Aussi, face à cet engouement, la loi n’aura trouvé qu’une petite marge de prévention par le biais d’une limitation quantitative. Les bases nicotinées sont désormais vendus à moins de 10 Ml afin d’encourager la politique de sevrage tabagique, pour le reste les boosters et les arômes concentrés sont disponibles pour les DIY mais là encore, c’est une question qui laisse le législateur dans l’embarras car la sécurisation n’atteint pas les laboratoires artisanaux des utilisateurs.

Rate this post

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page