Le vapotage n’incite pas au tabagisme

La cigarette électronique est de nouveau sous les feux des projecteurs depuis sa confirmation dans la sphère des produits des tabacs ! Les questions de société fusent de partout et on entend dire des bêtises à force d’écouter monsieur tout le monde parler du danger que peut apporter l’e-cigarette ; soit en criant sur les ingrédients, soit en exposant des théories sur sa fiabilité à long terme et sur la santé publique, tout se dit et cela est logique, mais la vraie raison tourne autour d’une seule problématique, l’e-cigarette agit en tant que synthétiseur de tabac pour arrêter de fumer son paquet de cigarettes quotidien.
Cette substance est dangereuse et personne ne l’ignore, seulement ce que l’on ne veut pas entendre c’est que c’est un produit de détente et de ce fait, un élément essentiel de la consommation globale poussé par l’industrie du tabac ! Pour dire que l’addiction n’est pas une affaire personnelle mais sociale, avec les millions de fumeurs qui n’arrivent même pas à sauter le pas vers d’autres alternatives contre le tabagisme tellement la cigarette et ses substances chimiques sont puissants, nocifs et uniques, de plus sa légalité ne fait qu’attiser les envies de chacun, tout comme l’alcool ou les autres drogues douces réglementées.
C’est dangereux, mais on le vend et on le consomme quand même partout chez les buralistes ! Que faire ? Voici le dilemme qui ne trouve pas de réponse dans une solution drastique de suppression, c’est une raison sociale très profonde et qui date depuis une belle lurette pas vraiment néfaste pour l’Etat et ses impôts (qui fait gonfler la recette publique d’ailleurs) et ni la loi, ni le Ministre de la santé, ni les politiques publiques ne parviennent à l’éradiquer du système de consommation populaire.
Qu’en est-il de la volonté gouvernementale sur la prévoyance sanitaire ? Et bien on dirait que c’est tout juste un nouveau jeu qui ne risque de durer bien longtemps dans les débats et à juste titre puisque la cigarette électronique joue cette fois-ci en faveur de la santé et pas seulement celles de fumeurs mais aussi des non-fumeurs et du tabagisme passif !
La législation et la règlementation, la communauté européenne l’a déjà marquée avec les TPD. Aux vapoteurs et à la société de définir si ces limites sont trop vastes ou non, si la cigarette électronique présente un réel danger face au tabac, si le vapotage ne nous incite pas à l’addiction de la nicotine et des autres substances nocives de la cigarette (goudron, monoxyde de carbone et plus de 50 composants cancérigènes) ou au sevrage tabagique !
La vape et le tabac, un lien indéniable
L’apparition de la cigarette électronique n’a pas créé le moindre suspens dans la société de consommation du tabac, son nom et clair et son action ne laisse traîner aucun doute sur le besoin des fumeurs. Apparu comme substitut pour l’arrêt du tabac, elle n’a jamais caché son contenu basé sur la combustion via le clearomiser d’eliquide à teneur chimique par inhalation (Propylène glycol, glycérine végétale, arômes et tabac) et propose même des dosages nicotiniques autrefois libéraux (avant la règlementation de 2016). Chaque synthétiseur et constructeur font alors rapidement sensation avec des propositions paradoxales sur cette vulgarisation légalisée du tabac (publicité à grande échelle, chaines de productions classifiées par gamme standards et premium…) pour une raison simple : la mission de la cigarette électronique est de sevrer le sujet dépendant et l’aider à enlever l’envie de fumer !
Avec le temps, cet hommage à la préservation de la santé semble aliéné par des comportements abusifs (pas de limite de dosage et appel au vapotage par la publicité) et se trouve controversé, incitant les penseurs à reposer la question de sécurisation. D’où la problématique de cette question de tabagisme retournée à l’envers, c’est maintenant la cigarette électronique qui entraîne les consommateurs vers le tabac.
Ce que disent les études
Chaque thèse est protégée par une idée bien précise et tout le monde a son mot à dire, simplement aucune d’entre elles ne peuvent se prévaloir d’une notoriété si ce n’est pas par le biais d’une enquête et d’une étude bien approfondie.
C’est en ce sens qu’une sorte de collecte de données publiées par Addictive Behavior a été faite. Une étude d’une population américaine a été entreprise reposant sur une enquête de l’addiction des vapoteurs qui consomment (ou non) du tabac, afin de déceler une probable incitation de la cigarette électronique au tabagisme. L’idée générale de l’étude porte sur l’action du vapotage sur des sujets diversifiés (fumeurs, non-fumeurs et vapo-fumeurs) dans l’objectif d’une évaluation de ses effets psychoactifs, afin de définir si le fait de vapoter encourage ou non à l’addiction.
L’environnement se base sur des sujets jeunes d’un âge moyen (18,5 ans) pour une durée d’une année. L’effectif monte jusqu’à 3657 étudiants avec 153 vapoteurs exclusifs. Suivis pendant une année, on aura remarqué qu’un quart d’entre eux ont quitté la vape et le tabac à la fin de la session, 5,2% ont commencé à fumer, 46,4% ont continué la vape tandis qu’un autre quart vapotent et fument en même temps.
Que peut-on tirer de cette étude ?
Tout simplement que la vape n’agit en aucune manière sur le comportement tabagique des gens. Si on ne veut pas lui accorder le bénéfice d’une action favorable au sevrage, on ne peut également l’inculper d’inciter les gens à fumer. Avec cette statistique, les chiffres sont révélateurs ; parmi les sujets observés 5.2 pour cent sont entrés dans le tabac (quittant pour de bon la vape). Ce chiffre ne fait ni chaud ni froid par rapport à la réalité numérique qu’on peut constater avec ou sans la cigarette électronique. Effectivement, c’est une part fidèle à l’évolution des fumeurs avant même que l’idée d’un accessoire de vape ait été conçue. Comme l’étude publiée le proclame « l’étude ne démontre pas que la vape est le mode d’entrée dans le tabagisme », à défaut d’être salvateur il ne produit aucun effet sur cette portion de fumeurs qui sont voués au tabagisme qu’on le veuille ou pas.
En ce qui concerne cette question d’incitation, la société a ses raisons de soupçonner l’e-cigarette vu son accommodation et sa réussite. Et bien que les barrages soient posés (règlementation, publicité, interdiction aux mineurs), cela ne fait pas du produit un accessoire sanitaire et tant que le tabac sera présent dans ses liquides, il y aura toujours une place pour des questions jusqu’à la naissance d’une nouvelle alternative.